Une passion pour le ski extrême

Tenter de réaliser de nouvelles traces à ski sur les montagnes autour de chamonix a occupé la plupart de mon temps depuis 2010. Que ce soit pour la recherche de nouvelles lignes ou bien pour répéter des classiques, l’observation est la clé du succès. Elle commence l’été, lorsque la montagne n’est pas revêtue de son manteau neigeux, et va se poursuivre durant l’automne avec les premières perturbations. Puis, il faudra être sur place aussi souvent que possible durant l’hiver pour comprendre les conditions.



Mon objectif cette année reste le même, mais en y ajoutant le parapente. La recherche sera encore plus pointilleuse car il faudra désormais trouver des zones pour décoller et se poser avant de réaliser l’objectif à ski.

QUI EST YANNICK BOISSENOT ? 


Je m’appelle Yannick Boissenot, j’ai 38 ans et ma passion c’est le ski. Mes 12 dernières années ont été partagé entre des projets dans le Massif du Mont Blanc et des expéditions à travers le monde grâce à mon métier de cameraman (Pérou, Pakistan, Indes, Japon, Alaska…) J’ai toujours eu une attirance pour le ski extrême (pente raide et exposée).

Je suis aujourd’hui père de 2 enfants et c’est naturellement que je réduis l’engagement dans mes projets en montagne. Combiner parapente et ski est un nouveau challenge qui m’apporte autant de satisfaction et de plaisir que le ski extrême.

Je pratique le parapente depuis seulement 2ans, j’ai donc encore beaucoup à apprendre et c’est sans aucun doute la partie la plus difficile du projet ! Loic Chamel est un jeune chamoniard qui a grandi entouré par ces montagnes depuis son enfance. Nous avons partagé quelques belles descentes ensemble et c’est avec lui que j’ai réalisé mes plus beaux vols en parapente (aiguille du midi à 3800m pour mon 15ème vol, Mont Blanc pour mon 30ème vol…) Il était le partenaire parfait pour ce projet.

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Un combo parapente-ski de pente raide 


L’idée est donc de décoller de l’aiguille du midi, se poser au pied de la face que l’on remontera à pied pour ensuite la skier, et l’idéal serait de re-décoller pour finir la journée en posant à la maison. Cela permettra aussi d’éviter les longues descentes à pied et d’économiser nos genoux…
Comme coup d’essai, nous commencerons par un vol en direction de la zone des Périades, 40km/h de vent d’ouest nous empêchera de décoller à 3600m. Nous avons donc trouvé un spot de repli à 3400m qui nous a permis de traverser la vallée blanche et de venir se poser quelques centaines de mètres en dessous du départ de notre run. Un couloir vierge de bonne neige suffira à combler notre journée pour ce premier test. Après une longue attente, nous tentons de trouver la fenêtre météo qui nous permettrai de réunir de bonnes conditions pour décoller de l’aiguille du midi et skier la face Nord du dôme du Gouter à 4304m.

Un hiver sec comme jamais je n’en avais vu depuis que j’habite ici, et des conditions de vent compliquées pour mon niveau en parapente ne nous permettront pas de réaliser ce combo tant désiré. Cameraman spécialisé dans le ski, je suis également de l’autre côté de l’objectif, je sais donc que c’est l’une des disciplines les plus difficiles à filmer à cause des conditions météorologiques et du manteau neigeux. Ajoutez le facteur vent, et cela devient un casse-tête chinois pour la réalisation de ce type de projet.

Les montagnes seront encore là l’année prochaine (je l’espère en tout cas…) je préfère donc privilégier la sécurité dans ce genre de projet où les airs ont encore une grande part d’inconnu à mon niveau. Le réchauffement climatique affecte malheureusement de plus en plus en plus notre terrain de jeux, et l’option du parapente pour accéder ou s’échapper des zones à skier sera de plus en utile, voir indispensable sur le long terme. Même si les projets ne manquent pas, il faudra encore être patient pour les réaliser lorsque toutes les conditions seront réunies.


SALEWA


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