LES BASES :

Tout d’abord, il faut savoir où l’on veut se rendre, et si on en a les moyens. Partir seul ou en équipe, à l’autre bout du monde ou dans sa région, gravir une montagne ou traverser un continent et combien de temps on veut consacrer à cette aventure : un mois, un an ? La liste est non exhaustive, c’est pourquoi il faut être capable de définir ce que l’on veut réaliser, avec qui et pourquoi ces personnes.

Dans quel but voulez-vous partir ? Qu'est-ce que cette expédition vous apportera sur le plan personnel, et quel impact aura-t-elle sur le monde extérieur ? Pensez à tout mettre sur papier et sachez que plus la liste sera longue, plus votre projet sera difficile à réaliser. 
Voulez-vous diffuser votre aventure, si oui de quelle manière ? En photo, en livre… Réussir à définir l’intérêt de son expédition est primordial, pour enfin se demander de manière objective et honnête : en êtes-vous capable ?
Rien ne sert d’imaginer une expédition rocambolesque si votre corps et votre mental vous lâchent au bout de deux jours. Parlez-en autour de vous, à des gens qui vous connaissent, ou d’autres aguerris dans le domaine pour pouvoir faire le point. 
Quelques soient vos objectifs, il faut que vous puissiez les classifier en un ordre prioritaire de manière à pouvoir se demander : l’objectif de mon expé est … afin de, quoi qu’il arrive, toujours avoir celui-ci en ligne de mire. Les autres seront secondaires. Consultez les membres qui vous accompagneront et n’hésitez pas à en parler autour de vous.

Enfin, il faut s’atteler à l’organisation de votre projet, en fonction de la durée, les membres et le coût. On a toujours tendance à idéaliser le côté organisationnel, oubliant souvent que cela prend plus de temps que prévu. S’y mettre le plus tôt possible, en déléguant précisément le rôle de chacun est une priorité. 
Selon Phil Norris, guide d’aventures Américain, « une bonne organisation facilite la préparation et la cohésion du groupe », cette cohésion est importante, à travers une bonne communication au sein de l’équipe, pour pouvoir palier aux difficultés une fois sur place.

LA NOURRITURE

Les aliments lyophilisés, les congelés, les snacks d’appoint ou nourriture classique, tout dépend de la durée de l’expédition, du poids que vous voulez accorder, et des besoins caloriques qui vous seront nécessaires. En haute altitude, ou dans des conditions de froid intenses, il vaut mieux adopter une alimentation hyper glucidique et salée en multipliant les prises alimentaires, avec des snacks par exemple (barres de céréales, biscuits, chocolats…) La nourriture reste le fuel de votre corps !

Evidemment, il faut aussi penser à boire régulièrement. Boissons chaudes, eau, ne lésinez pas ! Voici quelques conseils mis en pratiques par Ross Hewitt : « La viande séchée était notre en-cas préféré parce que nos corps imploraient des protéines. Prendre un thermos pour boire chaud et des poches d’eau que l’on met dans son sac de couchage. Manger dès que possible et avaler du gras avant de se coucher pour dormir plus chaudement. Nous mettions une cuillère de beurre dans notre thé avant le lit ! Emportez un grand assortiment de boissons : thé café boissons énergétiques, lait concentré sucré… »

LA SANTÉ

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un médecin ou une personne formée aux premiers secours dans son équipe. Le mieux est donc comme toujours, d’avoir des connaissances fondamentales pour pouvoir se débrouiller seul dans n’importe quelle condition.

En haute altitude, les risques les plus fréquents sont les gelures et les MAM (Mal Aigu des Montagnes). Les gelures sont indolores, mais peuvent être fatales entrainant parfois l’amputation de vos doigts de pieds ou de mains. Il faut donc penser à les réchauffer le plus souvent possible, ne pas porter de vêtements/gants/chaussures/ trop serrés. Les Mam, eux, sont dus à une ascension trop rapide et à l’hypoxie, c'est à dire la diminution de la quantité d’oxygène que le sang distribue aux tissus. L’acclimatation progressive du corps à la haute altitude est donc essentielle pour éviter le MAM et devoir redescendre en urgence. Pendant les jours de progression, sachez qu’il ne faut pas grimper plus de 400 mètres entre chaque camps. N’oubliez pas aussi quelque chose de banal mais qui s’avère extrêmement utile : la crème solaire, pour prévenir d’éventuelles brûlures et les crèmes hydratante pour pallier aux frottements des vêtements contre la peau.

Lorsque l’on se trouve dans des milieux sauvages et éloignés, il faut être autonome et emporter suffisamment dans sa boîte de secours toujours en fonction de son lieu d’expédition. Une fois de plus, une formation avant de partir s’avère nécessaire. Et comme on le dit souvent : mieux vaut prévenir que guérir !

COMMUNIQUER ET S'ORIENTER

Smartphone, téléphone satellite, balise de détresse personnelle (aussi appelées PLB pour Personal Locator Beacon) ou  radio VHF, sont autant de moyens de communication qui peuvent s’avérer utiles lors d’une expédition, autant pour communiquer à vos proches ou aux secours, que pour vous orienter.

Encore une fois, les moyens de communications seront efficaces si vous les choisissez en fonction de votre lieu d’expédition. Les Smartphones ne fonctionneront que si vous êtes dans des zones de couvertures satellites. En dehors, il faudra songer à se procurer soit une radio VHF ou un téléphone satellite (qui peuvent se louer, même si Ross Hewitt recommande l’achat si votre expédition est prévue à plus de 30 jours.)

Les balises de détresse personnelles (PLB) sont des petits émetteurs qui, lorsque vous les déclenchez en cas de détresse émettent un signal radio aux secours indiquant votre position géographique, pour qu’ils puissent vous retrouver le plus rapidement possible.

Pour donner des nouvelles à vos proches ou à vos sponsors, vous pouvez, comme Yannick Graziani, utiliser vos smartphones ou des téléphones satellites (si vous êtes dans des endroits reculés) qui vous permettront de pouvoir envoyer des messages, ou que vous soyez.

Pour vous orienter dans votre expédition, il ne faut pas lésiner sur les moyens. Entre les cartes à différentes échelles, les GPS , les altimètres, les boussoles ou même les systèmes de cartographies aériennes (comme le fameux Google Earth), il faut tout savoir maîtriser. Simplement parce qu’en cas de pépin technologique, les moyens « rudimentaires » prendront le relais sans aucun problème. Même si une personne de l’équipe peut être désignée pour gérer l’orientation, il est conseillé que chacun s’intéresse à vos choix de direction et de navigation. Ainsi, vous pourrez être autonomes si l’équipe est amenée à se séparer en cours de route.

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